Mes débuts en photographie, entre innocence et prises de conscience

Passion adolescente et innocence

J’ai commencé la photographie adolescente. Vers 15 ans, je découvre les joies d’une passion, qui était déjà familiale. Il y a toujours eu un appareil photo dans les mains de mon papy pendant les vacances. Je me souviens des traditionnelles photos souvenirs devant un plat au restaurant, devant une glace, devant une fontaine. Des photos de vacanciers.

Mais à bien y regarder, avec beaucoup plus de recul, je vois dans ces images le regard aiguisé de mon grand-père. Il savait capter la joie dans nos rires d’enfants, l’étonnement face à un animal, la tendresse dans le visage de ma grand-mère. Il était ce que tout bon photographe est : observateur avant tout.

Alors, j’ai photographié, encore et encore, tout ce qu’il y avait autour de moi. Pour petit à petit, faire des portraits d’amies. Ces amies de lycée. Ces amies de fac, modèles pour une heure.

Je découvre aussi et me plonge à corps perdu dans les autoportraits. Je travaille la double exposition, j’ouvre grand les portes de ma créativité avec cette technique.



Ces débuts sont plein d’innocence, de découvertes, d’envie de créer simplement, avec coeur, avec intuition.


L’impact de l’image et la photo-thérapie

Alors étudiante, trimballant mon appareil photo à mes heures perdues, je décide d’expérimenter la photographie de nu en pleine nature. Quelques volontaires, des femmes, amies ou inconnues, et me voilà guidant une séance dans la garrigue de l’arrière pays niçois. 

La photographie de nu m’apporte un renouveau dans ma pratique du portrait. J’apprivoise les corps, les formes, et je touche pour la première fois du doigt le lien charnel entre le corps humain et le corps de la terre.

C’est une grande révélation pour moi, et suite à cette série de plusieurs séances, je renouvellerai l’expérience en intérieur. Je comprends alors que l’environnement, la nature, les éléments sont essentiels dans mon travail.


Au delà de mon ressenti, un message va me bouleverser. Plusieurs mois après ces séances, une des femmes m’envoie un mail : elle témoignage de l’importance que cette séance a eu pour elle, de ce regard bienveillant, de sa relation à son corps qui a changé depuis.


La photographie était pour moi un moyen de m’échapper du monde, d’en créer un nouveau, une forme d’utopie créative qui m’était alors très personnelle. Avec ces mots, je prends conscience de la puissance de l’image. A partir de là, je ne vais cesser de questionner l’avant/après dans les ressentis, les émotions de la personne photographiée.

C’est ici que je me rends compte de l’aspect thérapeutique que peut avoir la photographie.


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Vous pouvez retrouver ici mes propositions de séances ponctuelles et mon accompagnement Renaître à soi

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