Comment le rythme des saisons nous inspire un meilleur rythme de vie ?

Changer de mode de vie, vivre plus proche de la nature, nous sommes nombreux.ses à le souhaiter. Bien sûr, être les pieds dans la terre, cultiver un potager nous aide, mais déjà, partout sous nos latitudes, les saisons peuvent profondément nous inspirer. Quels sont leurs messages et leurs symboles ? 

Le printemps : entre vulnérabilité et envolée

Les bourgeons, les graines sont protégés, prêts à sortir, à fleurir. S’ils se pressent, ils risquent la gelée. Au printemps, on veille donc à respecter les rythmes, à ne pas se presser, à attendre le moment propice à l’éclosion. 

Le printemps c’est le temps de la jeune fille, de l’élément de l’air, de cet élan de vie que rien ne semble pouvoir arrêter. 

La jeune fille nous enseigne la planification, l’organisation, la mise en oeuvre concrète de nos rêves. C’est elle qui apprend dans la joie, qui étudie pour faire demain.

L’air transporte nos messages, nos souhaits, il pollinise les fleurs, il est l’espace des grands et petits oiseaux, des abeilles.

C’est le temps des trois signes Bélier, Taureau, Gémeaux, symbolisant respectivement la naissance, l’enthousiasme, puis le plaisir de la vie, le grand oui, et enfin la légèreté, la communication.

C’est la direction de l’Est, du monde mental, de l’intelligence.

C’est une énergie yang (dans l’action), tournée vers l’extérieur.

C’est, à l’échelle de notre cycle menstruel, la pré-ovulation, ce moment où le taux de nos hormones (progestérone et oestrogènes) augmente.

L’été : l’expansion et le climax

Les feuilles sont installées, les fleurs commencent à se transformer en fruit. Le soleil nous réchauffe et nous rappelle au coeur. En été, c’est le moment où pour les populations qui vivent proches de leur terre, l’agitation est la plus forte : il y a tant à faire, à s’occuper. Il faut planter, arroser, récolter, prendre soin, désherber, gérer la présence des insectes…,  c’est le moment de faire, d’être pleinement actif.ve. 

L’été c’est le temps de la mère, de l’élément de l’eau, du plaisir et du prendre soin. 

La mère nous enseigne la dévotion à l’autre, le rayonnement, le service au plus petit et au plus grand. C’est elle qui aime, qui oeuvre dans le présent.

L’eau nettoie, purifie nos coeurs, nos émotions, elle est l’espace des baleines, des dauphins, des tortues dans les grands océans et les mers. C’est aussi au bord des rivières que l’eau nourrit la terre, apporte fraîcheur aux êtres des forêts, des plaines.

C’est le temps des trois signes Cancer, Lion, Vierge symbolisant respectivement l’émotion, la sensibilité, puis la créativité, la générosité, et enfin le soin, et l’organisation du quotidien.

C’est la direction du Sud, du monde émotionnel.

C’est une énergie yin (dans la réceptivité), tournée vers l’extérieur.

C’est, à l’échelle de notre cycle menstruel, l’ovulation, ce moment où le taux de nos hormones forme un pic.

L’automne : récolter et se retirer

Les fruits sont bien là, les feuilles tombent au sol. La fraîcheur revient le matin et le soir, la lumière diminue peu à peu. Il faut préparer le bois pour se chauffer l’hiver, ranger les outils, les récoltes, mettre à l’abri. C’est ainsi le temps du tri, du bilan.

L’automne c’est le temps de l’enchanteresse, de l’élément du feu, de cette colère qui gronde et qui dit non.

L’enchanteresse nous enseigne les limites, le besoin de décider de ce qui est bon pour nous. C’est elle qui regarde le passé et en tire des leçons pour l’après.

Le feu transforme le bois en lumière et en chaleur. Il est l’élément inviolable, celui qui transmute. Il est à la fois redouté par le vivant et fertilise en même temps les terres (les pentes des volcans sont très fertiles). 

C’est le temps des trois signes Balance, Scorpion, Sagittaire, symbolisant respectivement la coopération, la beauté, puis le non, la mort et la transformation, et enfin la direction, l’enseignement et l’optimisme.

C’est la direction de l’Ouest, du monde spirituel.

C’est une énergie yang (dans l’action), tournée vers l’intérieur.

C’est, à l’échelle de notre cycle menstruel, le temps pré-menstruel, ce moment où la progestérone est majoritaire.

L’hiver : la pause nécessaire

Les arbres et la terre sont nus, les graines sont ensevelies sous terre. L’eau gèle, tout semble figé. La neige recouvre les paysages d’un manteau blanc pur. Les journées sont courtes. C’est le temps du repos, du vide. 

L’hiver, c’est le temps de la femme sage, de l’élément de la terre, de ce rien nécessaire à nos vies, au vivant.

La femme sage nous enseigne le rêve, l’intuition, la connexion à ce qui nous dépasse. C’est elle qui nous murmure les messages de nos ancêtres et de nos guides, qui rêve pour le collectif.

La terre nous soutient à chaque instant. Elle est le lieu où nous marchons chaque jour. C’est l’espace des animaux de l’invisible, des insectes, des vers, des fourmis, à l’oeuvre dans le noir. 

C’est le temps des trois signes Capricorne, Verseau, Poissons, symbolisant respectivement la persévérance, la quête de la verticalité, la responsabilité, puis le collectif, la révolution, la conscience et enfin la fin de cycle, le grand tout, l’infini.

C’est la direction du Nord, du monde corporel, des ancêtres.

C’est une énergie yin (dans la réceptivité), tournée vers l’intérieur.

C’est, à l’échelle de notre cycle menstruel, la période menstruelle, ce moment où le taux de nos hormones est au plus bas. Le temps où nous saignons. 

Ainsi, chaque archétype, chaque symbole, et saison nous enseigne l’équilibre. Nul n’est séparé car le tout forme un cercle qui se répète à l’infini : un cycle du vivant, dans lequel nous pouvons reprendre notre place. Notre rôle de gardienne de ces temps. 

Pour aller plus loin dans l’exploration des saisons, des éléments et de leurs archétypes féminins associés, rdv dans mon livre “Filles de la Terre, un chemin vers nos saisons intérieures”. Il en reste actuellement moins de 100 exemplaires.